14 février : ma journée de l'amitié

en ce jour de saint valentin, j’ai décidé de parler d’amitié.

oui madame, je la joue comme ça, parce que les trucs dégoulinants et guimauve je préfère les manger c’est pas trop mon truc justement.

j’ai donc décidé de parler d’amitié, d’amitiés vraies.

et en particulier, d’amitiés nées à l’âge adulte, de celles que l’on choisit vraiment, pas de celles qu’on subit juste parce qu’avec le temps, on se fait à tout…

de celles qui, sans nous tomber dessus, se déposent doucement dans notre vie, et prennent forme, parfois très vite, parfois plus progressivement, par petites touches…

sans trop me regarder le nombril, je sens que je suis à un âge où je ne veux plus être parasitée par des relations qui ne sont pas bonnes pour moi.

un peu (beaucoup ?) d’égoïsme ne nuit pas.

YES !

cette petite minute autocentrée pour vous dire qu’il y a quelques jours, j’ai reçu une jolie preuve d’amitié, de ces amitiés généreuses, bienveillantes et sincères.

ça fait too much ?

je ne crois pas, même si je sais que l’amie en question passe parfois par ici et que je l’imagine déjà cramoisir quand elle se reconnaîtra (oui, elle cramoisit de temps en temps, j’adore ce mot…).

bref, un dimanche soir, vers 20h, je reçois un sms :

elle : « j’ai un truc pour toi, tu vas trop kiffer (enfin je pense), je peux passer à 22h30 ? »

moi : « ça a un rapport avec ton week-end à Angoulême ? » (elle venait d’y passer le week-end en famille)

elle :  « grave »

moi : « ?... of course »

bon, je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais j’ai commencé à réfléchir et ai passé deux heures à élaborer des hypothèses du genre :

20h30 : bon, elle était à Angoulême, et il y a le festival de la BD en ce moment…

20h45 : ouais… mais encore ?

20h50 : si ça se trouve, elle m’a ramené un Paul ! mais je les ai tous et elle le sait… ça peut pas être ça… et puis, en plus, elle avait certainement autre chose à fo*utre que de m’acheter une BD pendant un we familial…

21h : en même temps, elle est un peu blagueuse, si ça se trouve, elle voulait me faire une blague, et elle me ramène juste… une blague.

21h15 : mais t’es complètement tarée ma pauvre fille, elle a autre chose à fo*utre un dimanche soir que de venir te voir (même si elle habite à côté) pour te raconter une blague !

21h30 : ça y est, je sais, elle m’a fait dédicacer un Paul par Michel Rabagliati himself ! mais non enfin, calme toi deux secondes, elle a pas pu faire la queue pendant 3 heures avec les gosses tout ça…

21h45 : ou alors, elle me ramène un truc à bouffer ? c’est quoi la spécialité d’Angoulême déjà ? (si quelqu’un sait, je suis preneuse…)

22h : ahhh, je sais ! elle me ramène Michel Rabagliati HIMSELF chez moi, comme ça !!! mais vas te faire soigner ma pauvre fille !

bon, j’arrête là mes hypothèses de maboule, même si ça vous donne une idée de l’état d’excitation et de questionnement dans lequel j’étais lorsqu’elle a sonné à la porte.

et là, après s’être excusée du dérangement (oui, elle est toujours en train de s’excuser…), elle m’a sorti ça, tadaaaa :

pour ceux qui ne connaîtraient pas cette BD, Polina a été mon gros coup de cœur de l’année dernière ! un chef d’œuvre de grâce, de douceur, de légèreté…

l’histoire de cette gamine qui devient une danseuse extraordinaire est super, le coup de crayon est incroyable, avec cette façon toute particulière qu’a l’auteur de noircir le nez de son héroïne, j’ai particulièrement aimé les dessins de polina en train de fumer, elle a des attitudes tellement réalistes…

et mon amie m’a ramené non seulement une super affiche (arrachée trouvée sur une colonne du festival de la BD) mais également… un autographe de son auteur, le beau bastien vivès ! que dis-je un autographe, bien mieux que ça ! visez un peu !

pour la petite histoire, elle m’a raconté qu’elle avait vu bastien vivès au festival et qu’ayant cru le reconnaître, dans un petit groupe de personnes, sur le quai du tgv avant de monter dans le train pour paris, elle l’avait accosté en lui demandant gentiment s’il pourrait se fendre d’une petite signature pour une copine tout ça… bon, il se trouve que celui qu’elle croyait être bastien vivès était en fait l’un de ses potes (même look, même cheveux, mêmes lunettes, même allure dégingandée) et qu’il s’est empressé d’appeler un autre gars du groupe (le vrai bastien vivès) et de lui dire qu’il avait une fan qui voulait un autographe (gros moment cramoisi j’imagine). le gars a fait une bafouille en deux secondes et c’est cette bafouille que mon amie m’a rapportée à 22h30 ce dimanche soir là.

et avant de rentrer chez elle, elle a dit « encore désolée pour le dérangement »…

j’étais toute cramoisie à l’intérieur.

bref.

Comments

[mariaba]

C'est mignon "cramoisie de l'intérieur" !

J'aime bien quand tu parles d'amitié...

M'en vais t'en parler encore dans le mail que j'étais en train de t'écrire ne réponse... ;-)

[juliette]

Joli post, c'est sûr elle va être cramoisie !!!

[Céline]

Ahh les amitiés vraies, il y en a peu et elles sont précieuses...

Et, si si j'ai encore besoin ce cours car je ne comprends pas mon erreur pour la couture du pantalon :-(