le kiffe du lendemain de noël
hier soir, nous avons monté, mon mari et moi, l'école playmo reçue par nos grandes filles pour noël. nous tenions à ce que ce soit un cadeau partagé entre elles (sachant que si on les avait écoutées, on serait à ce jour, à la tête de deux écoles et de deux hôpitaux playmo).
en faisant ce choix, nous voulions que cessent les disputes sur le mode :
« c’est MES playmo !! toi tu prends autre chose !! (A., qui avait reçu, pour ses 4 ans, le château de princesse playmo)
« oui, mais moi j’ai le DROIT d’en avoir aussi ! » (R. outrée)
bref, nous voulions leur apprendre le partage mais également la valeur des choses, ainsi que le don de soi, le goût du travail bien fait, le sacrifice de sa personne, l’abnégation, ainsi que tout un tas de valeurs qui sont devenues trop rares dans notre société consumériste la joie de jouer à deux.
bon, soyons honnêtes, nous n'avons pas révolutionné leur façon d'être ensemble et elles se disputent toujours beaucoup autant qu’elles s’aiment, mais on trouvait chouette qu’aucune des deux ne puisse imposer sa loi à l’autre pour une fois…
ça nous a pris une bonne partie de la soirée (un peu comme de monter une étagère de chez le géant suédois, en miniature).
bon, il faut dire qu’on s’était senti obligés d’ajouter à l’école, le gymnase, et qu’afin de « préparer » notre travail de montage, les filles avaient passé l’après-midi d’hier à « trier » les petites pièces (en mélangeant celles de l’école et celles du gymnase !) par… couleur !!
bref, la merde quoi.
ce petit tri sans queue ni tête (bordel, à quoi pensent les gosses parfois ? âge de raison, tu parles…) nous a fait perdre une bonne heure je pense, mais l’essentiel est que ça partait d’un bon sentiment et ça, ça n’a pas de prix (!!!!!!!)
pour de vrai, notre souhait était de leur faire plaisir et, ce matin, en se levant, elles étaient ra-vies !! (et nous, pleins de cernes)
ce que je ne vous ai peut-être pas dit, c’est qu’en toutes choses, A. et R. sont comme le jour et la nuit, le chat et le chien, le végétarien et le cannibale, on ne peut pas faire plus différent ! et en matière de jeux, c’est pareil.
ce qu’aime R. lorsqu’elle joue aux playmo, ben c’est jouer, alors que ce qu’aime A. ben c’est « organiser avant de jouer », ranger quoi !
ceci donne donc lieu à des dialogues de sourds entre elles du style :
R. « allez A. on joue, toi t’es qui ? moi chuis machinette et je vais au sport, je vais dans la salle de gym »
A. « nan, on joue pas ENCORE, on doit D'ABORD organiser l’école et APRES on joue »
R. « mais nan, j’veux jouer TOUT DE SUITE ! c’est bien rangé déjà, c’est bon. on va au cours de « méthologie » (mot inventé), tu prends la loupe ? je prends le squelette »
A. « nan moi ce que j’aime c’est ranger, on jouera A-PRES ! »
donc, au final, R. commence à jouer et A. range, jusqu’à ce que R. s’énerve car elle en a assez d’attendre sa sœur et finit par donner un coup de pied dans le château / école (au choix, ça marche dans toutes les configurations) qui est maintenant méticuleusement rangé, ce qui met A. dans une colère terrible et la pousse à donner un coup de pied à sa sœur, qui se met à hurler et à lui tirer les cheveux, les playmo valdinguent dans tout l’appart, les voisins prennent des tranquilisants, etc.
bref, bienvenue dans le monde fabuleux des sœurs reloux.
bon, je vous rassure, de tels drames n’ont pas lieu à chaque fois et elles passent souvent de longues heures à jouer dans une ambiance joyeuse et apaisée.
en revanche, suite à la construction de l'école, toute neuve, toute belle, nous avons assisté à une situation de désolation dans la chambre des filles, âmes sensibles…
une princesse sdf ou presque, sans meuble ni garde robe, qui ne fait plus la joie des enfants de la maison, trop occupés à fayotter auprès de la maîtresse playmo... c'est moche...
avant de vous laisser, peut-être pour plusieurs jours, vous mes milliers de lecteurs assidus (on quitte la capitale demain matin pour quelques jours ;o)) ), je vous souhaite une excellente année 2012 ! je nous souhaite à tous d’arriver à chasser la tristouille et de profiter des bons et doux moments qu’il nous est encore offert de vivre.
je vous laisse en bonne compagnie… j’adore quand il lui manque un petit bout…
gros bisous